Bonsoir audience,
Aujourd'hui, petite leçon nécessaire de sémantique.
Comme je l'ai évoqué dans d'autres articles, l'organisation de nos sociétés et les mécanismes la maintenant en place (si pas en vie) sont des sujets qui éveillent progressivement mon intérêt depuis quelques mois.
En me documentant sur le sujet, que ça soit sur le net ou dans la vraie vie.. il m'est arrivé de me casser quelques dents sur la question suivante adressée aux personnes critiquant le système en place "Si la démocratie est si critiquable dans son ensemble, que proposeriez vous à la place?".
Et il est vrai que c'est bien de démocratie que l'on parle généralement dans nos contrées "occidentales" n'est-ce pas ? Pourtant ce sont bien ces gouvernements qui sont de plus en plus critiqués ces derniers mois. Alors qu'est ce qui ne va pas ?
Ma première réflexion a été la suivante : pour amener un peuple primitif à évoluer, on passe généralement par la case féodalité au sens large (ça inclut les despotes éclairés ou non, les rois, les dictateurs, les chefs d'armées géantes ou non, les seigneurs de guerre ou non...), ça permet de faire avancer (une majorité de) la population à l'étape suivante (celle avec le pétrole, les armes nucléaires, les gsm et le gps).
Ensuite on a le choix des armes mais pour beaucoup ça a été théocratie, communisme ou démocratie (oui j'exclus un énoooooorme tas de mots en "isme" qui ont soit été déjà évoqués dans l'étape précédente, soit sont une spécificité rattachable à un des trois termes généraux évoqués ci-dessus).
Vous qui, horrifiés, constatez mes lacunes historiques, soyez rassurés : je résume sans pour autant prétendre que c'est parfaitement exact. J'oublie ou j'ignore probablement d'autres façons de voir, mais je parle de ce qu'on nous sert dans les médias de façon générale : l'axe du bien va instaurer la démocratie partout où les vilains-pas-Blancs ont réussi à vivre jusqu'alors sans (soit des communistes, soit des théocrates de ce que j'ai compris)!
Bref, ma première réflexion donc : la démocratie c'est bien, ça permet d'avancer sur l'échelle de la civilisation et c'est même assez funky mais malgré tout on dirait que ça ne suffit pas (pas convaincus? Indignez-vous!) et donc il faut trouver autre chose... mais quoi ?
Et, bien que j'ai passé pas mal de temps à y penser, je n'ai pas trouvé de réponse ("réponse complète" j'entends, la décroissance est à mon sens un élément de réponse valable au capitalisme par exemple) à cette question "mais quoi alors?". On peut imaginer un monde dominé par la science, la philosophie ou même la glace au lait d'amande mais d'une façon ou d'une autre on arrive vite à des problèmes éthiques, pratiques ou d'obésité.
Aujourd'hui, petite leçon nécessaire de sémantique.
Comme je l'ai évoqué dans d'autres articles, l'organisation de nos sociétés et les mécanismes la maintenant en place (si pas en vie) sont des sujets qui éveillent progressivement mon intérêt depuis quelques mois.
En me documentant sur le sujet, que ça soit sur le net ou dans la vraie vie.. il m'est arrivé de me casser quelques dents sur la question suivante adressée aux personnes critiquant le système en place "Si la démocratie est si critiquable dans son ensemble, que proposeriez vous à la place?".
Et il est vrai que c'est bien de démocratie que l'on parle généralement dans nos contrées "occidentales" n'est-ce pas ? Pourtant ce sont bien ces gouvernements qui sont de plus en plus critiqués ces derniers mois. Alors qu'est ce qui ne va pas ?
Ma première réflexion a été la suivante : pour amener un peuple primitif à évoluer, on passe généralement par la case féodalité au sens large (ça inclut les despotes éclairés ou non, les rois, les dictateurs, les chefs d'armées géantes ou non, les seigneurs de guerre ou non...), ça permet de faire avancer (une majorité de) la population à l'étape suivante (celle avec le pétrole, les armes nucléaires, les gsm et le gps).
Ensuite on a le choix des armes mais pour beaucoup ça a été théocratie, communisme ou démocratie (oui j'exclus un énoooooorme tas de mots en "isme" qui ont soit été déjà évoqués dans l'étape précédente, soit sont une spécificité rattachable à un des trois termes généraux évoqués ci-dessus).
Vous qui, horrifiés, constatez mes lacunes historiques, soyez rassurés : je résume sans pour autant prétendre que c'est parfaitement exact. J'oublie ou j'ignore probablement d'autres façons de voir, mais je parle de ce qu'on nous sert dans les médias de façon générale : l'axe du bien va instaurer la démocratie partout où les vilains-pas-Blancs ont réussi à vivre jusqu'alors sans (soit des communistes, soit des théocrates de ce que j'ai compris)!
Bref, ma première réflexion donc : la démocratie c'est bien, ça permet d'avancer sur l'échelle de la civilisation et c'est même assez funky mais malgré tout on dirait que ça ne suffit pas (pas convaincus? Indignez-vous!) et donc il faut trouver autre chose... mais quoi ?
Et, bien que j'ai passé pas mal de temps à y penser, je n'ai pas trouvé de réponse ("réponse complète" j'entends, la décroissance est à mon sens un élément de réponse valable au capitalisme par exemple) à cette question "mais quoi alors?". On peut imaginer un monde dominé par la science, la philosophie ou même la glace au lait d'amande mais d'une façon ou d'une autre on arrive vite à des problèmes éthiques, pratiques ou d'obésité.
Étienne Chouard - Conférence: Le tirage au sort... par culture-libre
Il y'a beaucoup de gens qui trouveront différents arguments défendant ce système, comme par exemple : "Bin oui, il vaut mieux qu'on place des gens qui savent ce qu'ils font au pouvoir plutôt que monsieur Toutlemonde"
Dans la vidéo ci-dessus que je vous invite -et j'insiste super fort parce que ça dure longtemps et qu'on n'est plus habitués à être concentrés aussi longtemps (lien1, lien2)- à regarder jusqu'au bout, E. Chouard nous donne quelques points clés permettant d'assurer une vraie démocratie. Il y'a, par exemple, l'utilisation de l'aléatoire, le fait d'élire des gens qui ne recherchent pas à être élus.... Ces principes existaient déjà dans la ville d'Athène des siècles avant de devenir polluée et ruinée, et à l'époque ça fonctionnait plutôt bien! ça n'est donc pas du blabla de théoricien/philosophe. Bref, regardez, ça vaut son pesant de cacahuètes. Il en profite aussi pour démonter certains contre-arguments.
Et bam! Un jour en visionnant la vidéo ci-dessous, je me suis rendu compte d'un point essentiel :
NOUS NE VIVONS PAS EN DÉMOCRATIE
Hé non !
La démocratie est un système politique où le pouvoir appartient au peuple (démos, kratos blablabla) or, si nous avons bien l'illusion que c'est bien ce qui est en place, on est bien loin du compte.
Voyons hmm, qui prend les décisions ? Réponse : les politiques ou mieux "la classe politique".
Qui est la classe politique ? Ce sont des personnes spécialisées dans l'étude et l'emploi des mécanismes politiques. Ces personnes constituent un groupe limité de la population (bien qu'en Belgique on en aie tellement que la notion de minorité pourrait presque être discutée). Le fait que le pouvoir législatif soit entièrement dans leurs mains porte un nom : oligarchie. Alors en soit ça n'est pas obligatoirement une mauvaise chose, mais c'est pour le moins trompeur d'appeler ce système démocratie.
Le pire c'est que ça n'est même pas nouveau : Aristote écrivait « Il est démocratique que les magistratures soient attribuées par le sort, et oligarchique qu'elles soient électives ». Perso, Aristote j'le connais pas, mais c'est Wikipedia qui m'a soufflé.
En toute sincérité, je ne connais pas suffisamment les rouages des pouvoirs exécutifs et judiciaires, mais mon petit doigt me souffle qu'il y'a probablement certaines similitudes. Bien sur, ce qui est plus frappant dans le monde politique c'est le processus d'élection qui, assorti à la difficulté du genre humain d'utiliser son pouvoir pour la collectivité, est le plus remis en cause par le discours de monsieur Chouard.
En toute sincérité, je ne connais pas suffisamment les rouages des pouvoirs exécutifs et judiciaires, mais mon petit doigt me souffle qu'il y'a probablement certaines similitudes. Bien sur, ce qui est plus frappant dans le monde politique c'est le processus d'élection qui, assorti à la difficulté du genre humain d'utiliser son pouvoir pour la collectivité, est le plus remis en cause par le discours de monsieur Chouard.
Alors voila, le fait est que nous vivons en oligarchie, maquillée en démocratie. Je suis donc assez content de constater qu'apriori la démocratie n'est pas un système défaillant. Ouf.
Mais revenons à la nouvelle du jour, c'est une caste de spécialistes de la politique qui dirige.
Il y'a beaucoup de gens qui trouveront différents arguments défendant ce système, comme par exemple : "Bin oui, il vaut mieux qu'on place des gens qui savent ce qu'ils font au pouvoir plutôt que monsieur Toutlemonde"
Alors je me pose la question... qu'est ce qu'une personne qui a étudié toutes les formes de suffrage, de droit et de gestion (et encore je suis gentil de partir sur une base aussi large) connait aux problèmes et décisions que doit affronter une société dans son ensemble?
Je vais reformuler ma question : "Pourquoi un homme politique serait plus à même de décider...
- ... s'il faut sortir du nucléaire...
- ...s'il faut favoriser l'installation de multinationales sur le territoire national...
- ... s'il faut autoriser les recherches sur les embryons humains ...
... qu'un spécialiste qui s'y connait en énergie, économie, santé ou éthique?"
La réponse n'existe pas, c'est pourquoi les politiques font appels à ces spécialistes, des "commissions" pour prendre leurs décisions. C'est comme cela que ça fonctionne actuellement je n'invente rien.
Dans la vidéo ci-dessus que je vous invite -et j'insiste super fort parce que ça dure longtemps et qu'on n'est plus habitués à être concentrés aussi longtemps (lien1, lien2)- à regarder jusqu'au bout, E. Chouard nous donne quelques points clés permettant d'assurer une vraie démocratie. Il y'a, par exemple, l'utilisation de l'aléatoire, le fait d'élire des gens qui ne recherchent pas à être élus.... Ces principes existaient déjà dans la ville d'Athène des siècles avant de devenir polluée et ruinée, et à l'époque ça fonctionnait plutôt bien! ça n'est donc pas du blabla de théoricien/philosophe. Bref, regardez, ça vaut son pesant de cacahuètes. Il en profite aussi pour démonter certains contre-arguments.
http://www.franceinter.fr/emission-parenthese-qu-est-devenue-la-democratie (France Inter, document audio de 9 minutes)
Autre document, donnant la parole à J. Rancière, nous décrivant un système contrôlé par les puissances financières. Au delà même de la réalité des oligarchies politiques et du décalage avec le concept de démocratie, il apparaît que ce qui motive les classes dirigeantes semble bien lointain de ce qui motive "les 99% restants". Donc au delà même des pouvoirs en place, des pouvoirs élus, il y'a des priorités dictées par d'autres groupes économiques et financiers... des oligarchies contrôlées par d'autres.. youpie!
Il nous livre plusieurs pensées intéressantes dont une sur l'impact psychologique de la disparition du bloc soviétique et du communisme : dans l'esprit commun la solution unique qui nous est proposée apparaît comme étant la seule existante.. ça explique probablement en partie l’immobilisme ambiant.
C'est très court, ça souligne le point de vue de Mr. Chouard et ça donne envie d'en savoir plus.
L'article que vous venez de lire n'a pas d'autre vocation finale que de vous inviter à vous renseigner par vous-mêmes (et qui sait? à vous indigner). Ce n'est qu'une ébauche de critique, mais je trouvais que l'approche de Mr. Chouard avait le mérite de décrire une solution alternative à un problème bien précis.
Merci pour votre attention.
Autre document, donnant la parole à J. Rancière, nous décrivant un système contrôlé par les puissances financières. Au delà même de la réalité des oligarchies politiques et du décalage avec le concept de démocratie, il apparaît que ce qui motive les classes dirigeantes semble bien lointain de ce qui motive "les 99% restants". Donc au delà même des pouvoirs en place, des pouvoirs élus, il y'a des priorités dictées par d'autres groupes économiques et financiers... des oligarchies contrôlées par d'autres.. youpie!
Il nous livre plusieurs pensées intéressantes dont une sur l'impact psychologique de la disparition du bloc soviétique et du communisme : dans l'esprit commun la solution unique qui nous est proposée apparaît comme étant la seule existante.. ça explique probablement en partie l’immobilisme ambiant.
C'est très court, ça souligne le point de vue de Mr. Chouard et ça donne envie d'en savoir plus.
L'article que vous venez de lire n'a pas d'autre vocation finale que de vous inviter à vous renseigner par vous-mêmes (et qui sait? à vous indigner). Ce n'est qu'une ébauche de critique, mais je trouvais que l'approche de Mr. Chouard avait le mérite de décrire une solution alternative à un problème bien précis.
Merci pour votre attention.
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