J'avais l'intention d'écrire sur le bouleversement social qu’entraîne le virus.
Écrire pour essayer d'agréger l'avalanche de contenus qui s'échouent sur mon fil depuis une semaine et, encore mieux, essayer de donner à toute cette "information" un sens.
Comme beaucoup d'autres Belges, je suis confiné chez moi depuis quelques jours et j'estime être assez chanceux : mon employeur ne m'oblige pas à aller bosser au bureau, je suis en bonne santé et je n'ai pas besoin de prendre d'autres personnes en charge. J'ai donc le temps de l'observation, peut-être même du recul.
J'observe cette période à la fois désorienté et fasciné. Les réactions ne manquent pas et vont d'un individualisme paniqué, avide de PQ à la plus vile minimisation du problème. Malheureusement je n'arrive pas à prendre le recul nécessaire tant le phénomène provoque des réactions rapides. Et puis, soyons honnêtes, j'ai encore plein de questions sans réponse au premier rang desquelles :
Tout occupé que je suis à me poser ces questions j'observe.
J'observe que si "on" veut vraiment... "on" peut !
On peut bloquer ou venir en aide à des secteurs entiers de l'économie.
On peut (dé-)prioriser la sacro-sainte liberté de circulation des personnes.
On peut valoriser le travail des secteurs publics.
On peut très massivement et très rapidement changer de comportements.
On peut questionner la fragilité du système dans son ensemble.
On peut drastiquement réduire nos pollutions.
On peut fonctionner de façon responsable tout en suivant un affect collectif.
C'est plutôt encourageant à bien y réfléchir. J'espère très sincèrement que, quand tout ceci sera derrière nous, nous aurons appris des leçons utiles pour résoudre les autres problèmes civilisationnels auxquels nous faisons face.
Pour le reste, je vais me retenir de développer un propos "à chaud" finalement. Je souhaitais tout de même partager le recueil des contenus qui ont retenu mon attention ces derniers jours. En ces temps de confinement peut-être que certain·e·s voudront prendre le temps de la réflexion, sous des angles moins anxiogènes et plus variés si possible.
Et d'ici le prochain article je vous propose simplement que nous prenions soin de nous.
* j'y vois d'ailleurs une confirmation supplémentaire de la pertinence du système du salaire à vie proposé par B. Friot.
EDIT : j'ai finalement décidé de collecter les liens intéressants au fur et à mesure de mes pérégrinations virtuelles, bon appétit
Écrire pour essayer d'agréger l'avalanche de contenus qui s'échouent sur mon fil depuis une semaine et, encore mieux, essayer de donner à toute cette "information" un sens.
Comme beaucoup d'autres Belges, je suis confiné chez moi depuis quelques jours et j'estime être assez chanceux : mon employeur ne m'oblige pas à aller bosser au bureau, je suis en bonne santé et je n'ai pas besoin de prendre d'autres personnes en charge. J'ai donc le temps de l'observation, peut-être même du recul.
J'observe cette période à la fois désorienté et fasciné. Les réactions ne manquent pas et vont d'un individualisme paniqué, avide de PQ à la plus vile minimisation du problème. Malheureusement je n'arrive pas à prendre le recul nécessaire tant le phénomène provoque des réactions rapides. Et puis, soyons honnêtes, j'ai encore plein de questions sans réponse au premier rang desquelles :
- pourquoi faut-il encore travailler* si "tout le monde est invité à respecter le social-distancing" ?
- pourquoi les ports et aéroports n'ont pas été les premiers à fermer? pourquoi ne sont-ils toujours pas fermés?! ce virus ne s'est pas propagé en vélo que je sache!
- depuis quand la faisabilité du travail à domicile se résume à une question technique?! comme si la collaboration professionnelle se résumait soudainement à ne pas devoir surveiller des gosses et à disposer d'une webcam
Tout occupé que je suis à me poser ces questions j'observe.
J'observe que si "on" veut vraiment... "on" peut !
On peut bloquer ou venir en aide à des secteurs entiers de l'économie.
On peut (dé-)prioriser la sacro-sainte liberté de circulation des personnes.
On peut valoriser le travail des secteurs publics.
On peut très massivement et très rapidement changer de comportements.
On peut questionner la fragilité du système dans son ensemble.
On peut drastiquement réduire nos pollutions.
On peut fonctionner de façon responsable tout en suivant un affect collectif.
C'est plutôt encourageant à bien y réfléchir. J'espère très sincèrement que, quand tout ceci sera derrière nous, nous aurons appris des leçons utiles pour résoudre les autres problèmes civilisationnels auxquels nous faisons face.
Pour le reste, je vais me retenir de développer un propos "à chaud" finalement. Je souhaitais tout de même partager le recueil des contenus qui ont retenu mon attention ces derniers jours. En ces temps de confinement peut-être que certain·e·s voudront prendre le temps de la réflexion, sous des angles moins anxiogènes et plus variés si possible.
Et d'ici le prochain article je vous propose simplement que nous prenions soin de nous.
* j'y vois d'ailleurs une confirmation supplémentaire de la pertinence du système du salaire à vie proposé par B. Friot.
EDIT : j'ai finalement décidé de collecter les liens intéressants au fur et à mesure de mes pérégrinations virtuelles, bon appétit